Aujourd’hui, écrire et envoyer des messages depuis son téléphone mobile figure parmi les choses les plus banales du quotidien. À tout moment, on saisit son smartphone pour annoncer une nouvelle à ses proches, leur demander des nouvelles ou tout simplement pour discuter pendant un long moment en toute discrétion dans la convivialité. Mais bien avant que les services de messagerie se démocratisent, comment se présentaient les ancêtres du SMS ? Qui étaient-ils ?
Kobby, Tam-Tam, Tatoo, les pagers les plus connus
Pour envoyer des SMS il y a de cela 20 ans, la plupart des gens utilisaient des pagers ou des petits boîtiers électroniques permettant d’écrire des textes courts en quelques minutes. Le premier pager dédié au grand public fut Kobby, créé en septembre 1994 par l'Info mobile Bouygues. L’opérateur propose principalement aux utilisateurs de ses terminaux mobiles des services de messages alphanumériques, de messageries vocales et de création d’accueil personnalisé.
En mars 1995, TDR du groupe général des eaux met au point un service de messagerie personnalisée du nom de : Tam-Tam. S’agissant d’un pager, il permet aussi d’envoyer des messages alphanumériques composés de chiffres et de lettres. Et quelques mois plus tard, soit en septembre 1995, France Télécom radiomessagerie se lance dans le marché des textos avec son service sur mesure : Tatoo. A partir d’un simple téléphone, l’opérateur vous offre la possibilité d’envoyer des messages chiffrés.
Eurosignal et Alphapage, les précurseurs du SMS
Avant l’apparition des pagers, les services de messagerie courte s'utilisent surtout pour des fins médicaux et professionnels. À cette époque par exemple, les médecins se servent des terminaux d’Eurosignal pour se faire contacter et alerter à tout moment en cas d’urgence. La technologie sans fil faisait apparemment ses premiers pas en fin des années 1980.
Puis vient ensuite l’apparition d’Alphapage, un service de messagerie beaucoup plus sophistiqué qu’Eurosignal. Il permettait notamment via un Minitel d’envoyer et de recevoir des messages sur 3 ou 4 lignes.
Un peu plus tard, des ingénieurs ont eu la brillante idée de combiner les atouts de l’Alphapage avec le Bi-bop pour obtenir à la fois un terminal de messagerie vocale et alphanumérique.
L’apparition du GSM change tout
En fin des années 1990, le gouvernement décide de mettre de côté les pagers et les Bi-Bop au profit du GSM. Le réseau 2G se répandit à vive allure dans toute la France avec l’apparition des différentes formules d’abonnement que proposent désormais les opérateurs mobiles.
Une autre innovation qui a marqué cette époque, on pouvait enfin consulter des messages vocaux enregistrés pendant son absence.